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Soc.Algérienne des Mines du Gueldaman,Share certificate 1930

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    SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE DES MINES DU
    GUELDAMAN, S.A
    .",Akbou (Constantine) 1930-1936. Condition (opinion):Fine (F). One hand signature .Capital  1.000.000 Francs
    .Printer :Imp.Dubois et Bauer (Paris).Uncancelled.22 coupons remain uncut.  Iron mining in Adrar Gueldaman at Setif district (or département) The mining concesion ends by Government order of June 2 of 1965.
    ...
    Mines de Bou-Arfa, puis Société algérienne des mines (transformée en
    Société algérienne des mines de Gueldaman
    ) et Société des mines de la Kabylie
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    Robert Jobin : ingénieur ECP. En 1910, directeur des mines de Tizi-N’Taga, près Rovigo, il est victime d’une attaque crapuleuse. À la fin de cette année-là, il devient directeur de la mine de Timezrit (filiale commune du hollandais Wm. H. Muller et Cie et de la Cie d’Aguilas). Après la Première Guerre mondiale, mandataire de la Société financière e tindustrielle (ex-Syndicat d'études en Afrique), administrateur de diverses filiales d’Aguilas — dont il sera brièvement administrateur — : Mines de Bou-Arfa, puis Société algérienne des mines (transformée en
    Société algérienne des mines de Gueldaman
    ) et Société des mines de la Kabylie.
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    SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE DES MINES DU GUELDAMAN (
    L’Africain
    , 12 décembre 1930)
    L'assemblée extraordinaire du 6 décembre a pour objet l'apport par la société de la concession d'Azouar et de ses dépendances à la Société des mines de Kabylie et fixation des conditions de cet apport.
    ——————————————
    Étude de M
    e
    LAUZUR,
    notaire à Bougie Augmentation du capital de la
    Société des mines de la Kabylie (
    L’Écho de Bougie
    , 22 mars 1931)
    I. — Aux termes du procès-verbal de la délibération par elle prise le dix-huit décembre mil neuf cent trente, l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Société des mines de la Kabylie, société anonyme ayant son siège social à Bougie, a nommé M. de CHENEVARIN, avocat-conseil, demeurant à Paris, commissaire avec mission de vérifier la valeur des apports en nature à faire à ladite société par la Société algérienne des mines du Gueldaman, société anonyme ayant son siège à Bougie, ainsi que les avantages stipulés et de faire à ce sujet un rapport à l'assemblée générale extraordinaire subséquente.
    Lesdits apports consistant en. : 1° La concession des mines de pyrites de fer d'Azouar d'une superficie d'environ 24i hectares accordée par décret du 8 décembre 1903 ; 2° la maison minière d'Azouar. Divers terrains annexés situés dans la région d'Azouar ; 3° un matériel des minerais en stock et le bénéfice de divers permis de recherches. et autres droits.
    II. — Par délibération en date du 3 décembre 1930, telle qu'elle est constatée par un procès verbal dont copie a été déposée (avec celle du procès-verbal sus relaté) aux minutes de M
    e
    LAUZUR, notaire à Bougie, le 17 mars 1931, avec lequel ces copies ont été enregistrées — l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Société des mines de la Kabylie a adopté les conclusions du rapport de Monsieur de CHENEVARIN, commissaire, approuvé l'apport en nature fait par la Société algérienne des mines de Gueldaman ainsi que les attributions et avantages particuliers qui en sont la représentation, savoir :
    1° Paiement par la Société des mines de la Kabylie à la Société apporteuse de cinq cent mille francs en espèces dans les termes et conditions indiqués ;
    2° Remise à la Société apporteuse de 7.500 actions d'apport de la Société des mines de la Kabylie au capital nominal de cent francs chacune ;
    3° Création de 5.000 parts de fondateur de la Société des mines de la Kabylie pour être mises à la disposition de la Société algérienne des mines du Gueldaman ;
    4° Remise de 750 actions d'apport de la Société des mines de la Kabylie au capital nominal de 100 francs chacune, à Monsieur JOBIN Robert, ingénieur, demeurant à Paris, conformément aux statuts.
    Par suite, le capital de la Société des mines de la Kabylie s'est trouvé porté à 2.025.000 francs.
    En outre, la même assemblée générale extraordinaire a modifié de la façon suivante certains articles des statuts de ladite société.
    La nouvelle rédaction de l'article 6 est :
    Le capital social est fixé à 2.025.000 francs divisé en 20.250 actions de 100 francs chacune.
    Sur ces 20.250 actions, 7.500 entièrement libérées oui été attribuées à la Société algérienne des mines du Gueldaman, en représentation partielle de son apport de la concession d'Azouar et dépendances, et 3.750 au profit de M. JOBIN, en conformité de l'article 7 des statuts. »
    La nouvelle rédaction du paragraphe 9 de l'article 7 est la suivante :
    II a été attribué à Monsieur JOBIN 3.750 actions d'apport de 100 francs chacune entièrement libérées. » .
    De plus, ladite assemblée a décidé qu'en ce qui concerne les 5.000 parts de fondateur, elles seraient prélevées sur les 10.000 parts (a) qui sont prévues à l'article 16 des statuts en cas d'augmentation du capital.
    Une expédition du procès-verbal de chacune des assemblées générales sus analysées a été déposée le 19 mars 1931 au greffe de la Justice de paix de Bougie et au greffe du tribunal civil de la même ville.
    Signé : LAUZUR. ——————————————
    COMPAGNIE D'AGUILAS
    (
    Le Journal des débats
    , 13 septembre 1932)
    [...] La Société des mines de Kabylie, filiale de cet omnium minier, se propose de porter le capital de 2.025.000 fr. à 10 millions par l'émission d'actions d'un type et d'un nominal autres que celui de 100 fr., de retirer de la circulation, quand bon lui semblera, les actions anciennes de 100 fr. et de les remplacer par des actions d'un autre type. La première tranche de cette augmentation de capital sera d'un montant de 3.500.000 fr., en 7.000 actions de 500 fr. émises contre espèces.
    C'est un aléa de plus ajouté aux aléas de la Compagnie d'Aguilas. ..........................................
    Société des mines de la Kabylie
    Cette société publie au
    B. A. L. O.
    de ce jour une insertion en vue de l'émission et de la cotation éventuelle de 7.000 actions de 500 fr. et de 700 actions d'apport devant porter le capital de 2.025.000 à 5.785.000 fr.
    ————————————————
    (
    L’Écho des mines et de la métallurgie
    , 10 décembre 1932, p. 768)
    Par décret du 9 nov. 1932, a été autorisée la mutation de propriété résultant de la cession des mines de pyrite de fer et métaux connexes d’Azouar (dép. de Constantine) prononcée en faveur de la S.A. des mines de la Kabylie.
    ————————
    Compagnie d'Aguilas
    (
    L’Écho des mines et de la métallurgie
    , 10 décembre 1936)
    ..............................
    Les filiales algériennes de la Compagnie d'Aguilas : Société algérienne des mines de Gueldaman et Société des mines de la Kabylie, qui contrôlent les mines de fer de Gueldaman, Tadergount et Beni-Felkaï, ont remis en ordre de marche ces diverses exploitations. Les prévisions de production pour l'année 1937 sont de 150.000 tonnes de minerai de fer dont la vente est assurée à un taux rémunérateur.
    Les chargements s'effectuent dans les ports de Bougie et des Falaises, auxquels sont reliées les mines par des transports aériens et des chemins de fer : le Gueldaman à 68 kilomètres de Bougie, les autres mines à 23 kilomètres du port des Falaises. Les expéditions de minerai sont commencées.
    L’Information.
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    Mine d’or de Glorianes - Recherches au XXe siècle
    Au pied du massif du Canigou dans les Pyrénées-Orientales, le territoire de Glorianes se distingue par la présence d’une ancienne mine d’or. Avant la guerre de 1914, des demandes de concession émanent d’industriels belges ou lyonnais, intéressés par l’exploitation de l’or et de métaux connexes, arsenic notamment. Le site fait l’objet de recherches minières, mais semble avoir été durant cette période peu exploité, malgré la qualité des demandeurs. A compter des années 1920, la concession revient à la Société Minière du Roussillon puis dans les décennies suivantes, le site est exploité par la Société Algérienne des Mines de Gueldaman. Enfin, dans les années 1960, des recherches sont menées par la Compagnie Royale Asturienne des Mines, ensemble de sociétés industrielles d’importance croissante.
    Les demandes de concession avant 1914
    En 1903, Emile Halot, industriel français établi en Belgique, dépose une demande en concession pour la mine de Glorianes. Celui-ci se substitue alors dans ses recherches à un demandeur local, Martin Lavila, domicilié à Prades, et premier entrepreneur intéressé à l’obtention de cette concession située dans son arrondissement de résidence[1]. Domicilié à Bruxelles, Emile Halot sollicite plus largement une concession « de mines d'arsenic, or et métaux connexes sur le territoire des communes de Boule-d'Amont, Glorianes, Joch, Finestret, Casefabre, Rodés, Rigarda et Bouleternère, arrondissement de Prades »[2].
    Ingénieur diplômé des Arts et Métiers, Emile Halot (1835-1910) est le fils d’Alexandre Halot, qui s’était associé avec l’industriel Cail pour créer à Bruxelles la première grande usine métallurgique de la région. Egalement propriétaire d’usines de fabrication de locomotives et de matériel de sucreries, Emile Halot est un industriel de grande envergure. En 1903, répondant à la demande du gouvernement français, il est président fondateur de la Chambre française de Commerce et d’Industrie de Bruxelles[3]. Déposée la même année et instruite par les ingénieurs des Pyrénées-Orientales, sa demande en concession de la mine de Glorianes est toutefois rejetée par un décret de décembre 1907[4].
    Le 25 octobre 1912, une nouvelle demande de concession est déposée par Jean Vincent, un entrepreneur lyonnais, qui sollicite plus précisément une concession « de mines de pyrites arsenicales aurifères et métaux connexes sur le territoire des communes de Glorianes, Boule d’Amont et Rodès », situées dans l’arrondissement de Prades[5]. Un autre entrepreneur et inventeur lyonnais, Léon Guiguet, entreprend également des recherches de pyrites aurifères entre les vallées de Glorianes et de Crosses. Domicilié à Lyon 1 rue Gailleton, celui-ci régularise sa demande de concession le 26 décembre 1912[6]. Il ne semble pas qu’une suite favorable ait été donnée à ces demandes, et la période de la guerre 1914-1918 nécessite ensuite d’être mieux documentée.La concession dans les années 1920
    Les années 1920 se caractérisent par une renaissance de l’industrie aurifère en France. Par une pétition en date du 6 juin 1918, régularisée le 28 juin de la même année, la Société minière du Roussillon sollicite à son tour une concession de mines de pyrites arsenicales, aurifères et métaux connexes sur le territoire des communes de Glorianes, Joch, Rigarda, Rodés, Boule d’Amont et Finestret. Cette société dont le siège social est situé 4 rue Blanche à Paris, est représentée par son administrateur délégué, Gauthier. La demande porte sur une superficie de 1269 ha[7].
    Ce n’est qu’en 1922 toutefois qu’est rendu le rapport favorable des ingénieurs des mines.
    Un décret paru le 21 septembre 1922 attribue la concession de mispickel aurifère de Glorianes à la Société Minière du Roussillon. S’étendant sur une superficie légèrement inférieure à celle de la demande (1081 ha), celle-ci prend le nom de « Concession de Glorianes[8] ». « En septembre 1922, à la suite de recherches importantes, a été instituée une concession de mispickel aurifère et métaux connexes, dite concession de Glorianes, propriété de la Société Minière du Roussillon » confirme la presse spécialisée[9].
    De 1922 à 1924, le concessionnaire exploite une partie du gisement reconnu par les travaux antérieurs : le premier plan conservé se réfère aux recherches de l’année 1919. Au cœur du dispositif minier figure la montagne de Roque-Rouge, dont le sommet situé à 1015 mètres d’altitude donne son nom aux filons d’exploitation. Au total, il est extrait durant cette période, 1800 à 1900 tonnes de minerai[10]. Les minerais sont traités soit par la Société minière de l’Orb à Ceilhes (Hérault), soit par la Société métallurgique d’Hoboken, en Belgique, et accusent des teneurs en arsenic variant de 8 à 20% et des teneurs en or variant de 10 à 45 grammes à la tonne[11].
    Dans l’intervalle, la Société Minière du Roussillon entreprend de nouvelles recherches (1923), pour les suspendre toutefois en même temps que l’exploitation dans le courant de l’année suivante.
    Eprouvant des difficultés financières, celle-ci cesse ensuite toute activité et est mise en liquidation en 1926[12].
    Alors que la procédure administrative s’étire en longueur[13], dans les années 1930, les tonnes de minerai non ramassé dessinent un nouveau relief sur le carreau de la mine provisoirement déserté.
    Selon l’ingénieur Auguste Pawlowski, l’arrêt d’exploitation serait dû à une insuffisance en teneur du minerai : « A Glorianes, dans les Pyrénées-Orientales, la Société minière du Roussillon se trouve en présence d’un mispickel accompagné de fer et de chalcopyrite. L’ouverture des filons est remarquable mais le minerai manque de teneur, de sorte que les concessionnaires n’ont exécuté que des tentatives discontinues d’utilisation » indique-t-il en 1927[14].
    Les auteurs s’accordent toutefois sur la bonne tenue des travaux exécutés : « Le minerai titre 25 grammes d’or et cette mine, quoique inactive, possède des travaux normalement exécutés, qui ont découpé un certain tonnage de minerai encore en place », note la Société d’études scientifiques de l’Aude en 1933[15]. Enfin, en 1935 un article estime pour sa part que « Le gisement de mispickel de Glorianes (Pyrénées-Orientales) n'est pas exploité, bien qu'il s'y trouve d'importants filons à haute teneur en arsenic et en or[16] ».
    En définitive, selon les appréciations des années 1920-1930, l’exploitation de Glorianes, quoique discontinue, se caractérise par la qualité technique des travaux réalisés et suscite un réel intérêt scientifique. La mine d’or de Glorianes est avec celle de Salsigne la seule en activité dans les Pyrénées françaises, la priorité étant alors accordée par les ingénieurs des mines, aux concessions aurifères du Massif central.
    Exploitation de la fin des années 1930 à la fin des années 1940
    Action Compagnie d'Aguilas - 1937
    Dans les années 1930, il ne semble pas exister de nouveau concessionnaire sur la mine. De septembre 1938 à octobre 1939, des travaux de recherches sont repris par la Société Méditerranéenne, Minière, Métallurgique et Commerciale, consistant surtout en travaux de relevage d’anciennes galeries et de découpages réalisés sur des indices antérieurs[17]. Cette mention semble toutefois ponctuelle.
    Le dernier exploitant de la décennie est la Société Algérienne des Mines de Oueldaman ou Gueldaman, société minière dont le siège est situé aux mines de Gueldaman-Akbou ou Akhou (Constantine)[18]. Cette société anonyme a été reconstituée en 1934 avec l’appui de la Compagnie d’Aguilas[19], dont elle est devenue une filiale. Plus précisément, en 1936, les filiales algériennes de la Compagnie d'Aguilas sont la Société des Mines de la Kabylie et la Société Algérienne des Mines de Gueldaman[20].
    Recapitalisée à hauteur de 11 millions de francs, la société mère consolide son actif en 1937 « en raison d’une augmentation du cours des métaux, notamment en ce qui concerne la Société Algérienne ». De fait, la production des mines de cette filiale a été pour 1936 de 4721 tonnes de minerai contenant 2980 tonnes de plomb et 4226,2 kg d’argent[21]. Il n’est pas encore question d’or et la date exacte à laquelle la Société algérienne apparaît sur le chantier de Glorianes doit être précisée. En tout état de cause, de nouveaux travaux sont effectués de 1943 à 1949, avec l’aide d’une subvention sur convention minière[22].
    La mine fait alors l’objet de nouvelles attentions et expertises : « Les tentatives de Glorianes entrent en bon rang au palmarès des efforts qui assureront le salut du pays » espère en 1943 le Journal des débats, siégeant alors provisoirement à Clermont-Ferrand. Un effort logistique et technique est de fait accompli durant la guerre, dont il conviendrait toutefois de mieux en cerner les modalités et les implications. En tout état de cause, les teneurs en or et arsenic sont vérifiées, un chemin d’accès est à nouveau tracé pour l’exploitation[23].
    Enfin, au terme du second conflit mondial, les ingénieurs des mines procèdent au déclassement des concessions devenues vacantes. Toujours officiellement concessionnaire, la Société Minière du Roussillon « a cessé toute activité en 1949.
    Elle ne s’acquitte plus des redevances fixes sur les mines à compter de 1957. La déchéance du propriétaire est prononcée par arrêté ministériel du 3 novembre 1962[24] ».
    Recherches sur Glorianes dans les années 1960
    Cette vacance laisse désormais la place à un nouvel investisseur industriel, la Compagnie Royale Asturienne des mines, société anonyme enregistrée pour la France au registre du commerce de la Seine. Le siège social de la société est en effet fixé 12 place de la Liberté à Bruxelles et le siège administratif pour la France, 42 avenue Gabriel Péri à Paris (8e).
    Un représentant de la compagnie se rend sur le terrain le 5 avril 1967. L’entreprise confirme l’intérêt porté à Glorianes par lettre du 3 juin 1967 et affirme son intention de déposer une demande de permis exclusif de recherches couvrant et débordant le périmètre de la concession. Elle désire profiter de la période hivernale pour effectuer des recherches. Le 20 décembre 1967, elle dépose une demande de permis exclusif de recherches d’or, arsenic et substances connexes pour une durée de trois ans. La demande de la société inclut les communes de Glorianes, Joch, Rigarda, Rodès, Boule d’Amont et Finestret.
    En 1968, une équipe de géologues de la Compagnie Royale Asturienne des Mines s’installe au Mas Barlet, route de Vaugières à Montpellier. Les membres qui se manifestent dans la région sont Santous, chef des recherches à la Compagnie, à Paris ; Balcon, ingénieur principal du service géologique, à Bordeaux ; Ansart, ingénieur géologue à Montpellier.
    Le dossier administratif apparaît favorable. Aucune demande en concurrence n’a été déposée de mars à avril 1968 ; la seule opposition existante est celle d’un habitant du village de Joch. Le rapport des ingénieurs de l’arrondissement minéralogique de Montpellier est dressé à la fin de l’été 1968. Suite au rapport de l’ingénieur en chef des mines de Montpellier, approuvé par celui des mines d’Alais, un avis favorable est rendu par le préfet des Pyrénées-Orientales le 15 novembre 1968.
    Le décret accordant le permis exclusif de recherches de mines d’or, arsenic et substances connexes dit « Permis de Roque-Rouge » est signé à Paris le 21 mars 1969, sous le mandat de Maurice Couve de Murville par André Bettencourt, ministre de l’Industrie. Il concerne une superficie d’environ 2270 hectares : le périmètre de recherches autorisées à titre provisoire, est alors double de celui fixé pour la concession dans les années 1920[25].
    Ainsi le site aurifère de Glorianes est-il temporairement confié à l’une des principales sociétés extractives contemporaines qui, initialement spécialisée dans le zinc, a progressivement investi le secteur des métaux rares et celui des industries chimiques dérivées. La mine de Glorianes répond donc aux stratégies industrielles de sociétés d’importance croissante, et apparaît invariablement comme un point attractif sur l’échiquier métallifère européen[26].